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Disons-le tout de go... nous de pourrons pas extraire la seule Butte aux Cailles de l'aventure de la Commune (étymologie: "bourg affranchi du joug féodal"). Le secteur sera le théâtre de nombreux épisodes. Pas étonnant si les Amis de la Commune ont élu domicile rue des Cinq Diamants! Le XIII°, c'est Émile Duval, l'enfant du pays. C'est aussi le premier faubourg à entrer en insurrection contre le gouvernement provisoire dès le début du mois de mars 1871 et l'un des derniers à résister avec Wroblewski.
Nous n'oublions pas non plus les Communes de Province... Le Creusot, Limoges, Lyon, Marseille, Narbonne, Saint Étienne, Toulouse... leur histoire, hélas plus brève, plus vite réprimée, est évidemment commune à celle de Paris.
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En attendant,
à Paris, c'est toujours
le Siège.
On l'a vu dans la page précédente, le Siège de Paris a commencé fin septembre 1870... un nouvel épisode approche : La Commune.
La ville est assiégée par les
armées
prussiennes de Bismarck... après la déchéance de Badinguet, de Mac Mahon et
de Bazaine, le pseudo-gouvernement La famine. Les éléphants du Jardin des Plantes, Castor et Pollux, sont dépecés.... ils finissent à la Boucherie Anglaise... dans les beaux quartiers. Mauvais présage. Depuis le 5 janvier, l'artillerie prussienne, renforcée par les prises faites à Sedan, pilonne Paris. Les cailleux (habitants de la Butte aux Cailles) sont aux premières loges... Dans la nuit du 6 au 7 janvier, le Comité Central des vingt arrondissements de Paris placarde l'Affiche Rouge (22 signataires du XIII° sur 140) réclame la déchéance du gouvernement, la réquisition générale, la guerre à outrance... et la Commune. Las, si Paris résiste en élevant des barricades, en renforçant les redoutes en avant des fortifs, Trochu (participe passé de "trop choir" selon Victor Hugo) envoie délibérément la Garde Nationale au casse-pipe, du 16 au 19 janvier, avec la fameuse "sortie torrentielle" de Buzenval... résultat: 4.100 morts. Le lendemain, il démissionne. La foule, dont 150 hommes du 101ème bataillon du XIII° réclame à nouveau devant l'Hôtel de Ville, "la guerre à outrance, pas d'armistice... et la Commune". Fusillade, 50 morts... force reste au Gouvernement de Défense Nationale. Les bombardements prussiens s'accentuent. De nombreux obus tombent autour de la Place d'Italie. Bismarck enfonce le clou de l'humiliation en proclamant l'Empire Allemand (18 janvier) dans la Galerie des Glaces à Versailles (L'empire allemand est maintenant constitué des états de Bavière, Saxe, Prusse et Wurtemberg.).Paris ne cède pas... (Belfort non plus).
Le
blocus de Paris est sans faille. Toute les tentatives
(depuis septembre)
pour le briser ont échoué. Tout accès est condamné. Dans la ville, on
renforce les barricades et les axes menant
Pendant ce
temps, le
26
janvier Jules
Favre signe l'acte Cet accord ne passe pas bien à Paris. Voilà maintenant trois mois que Paris est coupé du reste du pays. Paris a faim mais Paris résiste. Surtout cette histoire de canons... les Parisiens considèrent que les 227 canons qui ont été fondus avec la souscription lancée par Hugo, leur appartiennent. Ils n'iront certainement pas renforcer l'artillerie prussienne !
La paix contre la reddition de Paris + l'Alsace + la Lorraine + cinq milliards de francs or + occupation de Paris ...
Ça fait maintenant bientôt cinq mois que Paris résiste aux assauts, aux bombardements et on laisse tomber tout le monde ?... il y a de quoi être amer !... pas seulement à Paris... les Alsaciens et les Lorrains aussi ! (malgré les promesses qu'on leur a faites (attribution de terres en Algérie) ils font la gueule). Il est également prévu de faire valider cette capitulation par une Assemblée élue... Bismarck ne veut pas entendre parler du Gouvernement de Défense Nationale. Alors, vite fait, on élit une Assemblée présentable qui convienne à Otto. La province qui veut la paix, élit la frange réac de l'époque tandis qu'à Paris, malgré l'AIT (Association Internationale des Travailleurs) on élit des représentants bourgeois démocrates (les bobos de l'époque) dont Clémenceau (maire du XVIII°) , Victor Hugo, Garibaldi , Louis Blanc etc... A Versailles, la majorité royaliste confie finalement les rênes du pouvoir au petit jean-foutre, Mr Thiers. |