L' Histoire et la Butte aux Cailles

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La vie de quartier

Réticence?... autour de la Butte, on a l'impression que les commerces évitent le secteur. On a beau conserver pieusement la trace d'un fabricant de galoches, il y a belle lurette que petits métiers et petits commerces ont disparu, remplacés par une population de moins en moins "populaire" (6300€ le m2 chez le sabotier... quand même). Bien sûr, les noms des cafés de la Butte aux Cailles perpétuent la nostalgie de la Commune en déclinant la chanson de Jean-Baptiste Clément... mais, à l'exception d'une coopérative ouvrière (le Temps des Cerises), un patron de bistrot reste un patron de bistrot...   Seules les boulangeries semblent avoir résisté à l'exode général que le Temple Italie2 a provoqué. On n'en compte pas moins de huit sur ce seul secteur (plan ->).  Bien sûr, on trouve un peu de tout... épiceries,  journaux, poissonnerie, caviste etc... de tout un peu... mais un à la fois... pas le choix.  Déjà, le fromager, le boucher ont baissé le rideau...heureusement que le marché Blanqui subsiste.  Un autre signe révélateur, alors que les agences bancaires phagocytent la plupart des carrefours de Paris sitôt qu'un commerçant prend sa retraite... ici, pas moyen de trouver un distributeur de billets. On ne s'en plaindra pas ! L'ambiance chaleureuse des banques, ces bunkers, n'incite pas à la flânerie. Avec leurs blindages, leurs caméras, leurs sas de sécurité (essayez d'y entrer avec une poussette d'enfant!), leurs vigiles parfois avec molosse à muselière, on ne peut pas dire que les banques soient le meilleur vecteur pour l'animation de rue.

Ici, en haut de la Butte, ce sont surtout les écoles et les collèges qui donnent le rythme au quartier. Des nuées de gamins trimballent sans faillir les 15kg de bouquins que l'Education Nationale ou un prof sourcilleux exige d'eux (le tout tiendrait avantageusement sur un simple DVD...).  C'est plutôt rafraîchissant parce que, curieusement, leurs horaires coïncident avec le flux et le reflux des malheureux, harnachés, eux, de sacs plastique rafistolés, débordants de leurs hardes, qui arpentent la rue Bobillot pour venir chercher refuge ou pitance dans les centres d'accueil dont le quartier s'est fait une spécialité hélas toujours nécessaire.

Le plus gros employeur du quartier semble être l'ANPE. Il faut reconnaître que plus il y a de chômeurs plus cet organisme grossit. Ça prouve son efficacité dans la résorption du dit-chômage.

ben... oui... on sait... ce n'est pas fini...

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