L' Histoire et la Butte aux Cailles

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Le sujet est d'importance! Pas facile d'être piéton dans une zone piétonnière !

La municipalité n'entend pas se faire doubler sur sa droite... L'environnement sécuritaire semble aujourd'hui prévaloir au quotidien du Cailleux !

Silence! On pense pour vous. Circulez!   ¯¯ "Nous sommes les carabiniers...la sécurité du foyer..."¯¯

Bientôt les caméras ! Souriez.


La rue Vandrezanne... ses barrières, sa ligne de démarcation.

Vite fait. Bien fait.

Pour la Noël 2005, la municipalité a gratifié les riverains de la rue Vandrezanne (partie piétonne) d'élégants aménagements qui témoignent de son intérêt pour leur bien être. En quelques heures, une noria d'engins divers aussi bruyants que polluants ont investi un secteur, jusque là épargné, dont le silence n'était troublé qu'au rythme des récréations de l'école primaire et des cris joyeux des écoliers.

Personne n'a évidemment été consulté ni prévenu.

Prévenir ? Pour quoi faire ? A la Mairie, on sait quand même bien ce qui est bon pour nous ! Et puis, le dialogue, la concertation...tout ça, ça finit en palabres interminables, on perd du temps et le temps, c'est de l'argent. D'ailleurs, l'argent, on en consacre déjà assez comme ça à réfléchir sur l'art de vivre et le bien être des populations ! Alors, silence ! Vous nous avez élus, vous l'avez voulu...vous l'avez eu.

Bref, en deux temps, trois mouvements la rue piétonne a curieusement été coupée longitudinalement en deux par l'installation de barrières dont l'utilité nous intrigue. Serait-ce que la mairie prévoit l'installation de sens uniques pour piéton? Les risques de collision entre poussettes et caddies étaient jusqu'alors assez modérés !

Le goulot d'étranglement mis en place (dans le virage) semble avoir été pensé pour réguler le flux des marcheurs qui doivent dorénavant pondérer leur pas pour marcher en file indienne au rythme du piéton le plus lent. En effet, deux landaus s'y croisent maintenant difficilement et on imagine que des feux tricolores seront bientôt mis en place pour éviter l'accident de poussettes désormais probable.

Pour ce qui est de l'ambiance, les barrières ont rarement été utilisées pour symboliser la liberté et la joie de vivre. D'autant que nous avons eu droit au modèle renforcé !  Celui qui est doublé d'un grillage prévu pour résister à une charge de hooligans du PSG. A notre avis, pour ce qui est de l'efficacité, une frise de barbelés aurait été largement suffisante et moins onéreuse. Nous sommes d'ailleurs curieux du budget affecté à cet aménagement.

Curieusement, la barrière longe un mur aveugle, ne protège de rien, ne sert à rien et surtout ne ressemble à rien. Ils doivent être sous influence dada à la mairie ! Dada ne veut rien dire. C'est sur, on a hérité d'une barrière dada ! Et ça, ce n'est pas rien !

Pour parachever l'harmonie de l'ensemble, de curieuses quilles à la verticalité très éphémère ponctuent le pas du marcheur intrigué.  Pour ce qui est de l'entrée du secteur piétonnier, pas moins de trois panneaux (hauts, hauts, hauts...) en précisent les modalités d'accès. On ne peut pas dire que ça incite à la flânerie ou à la rêverie: "Interdit" , "Réservé". On sent tout de suite qu'on n'est pas bienvenu ! Déjà, on se prend à chercher l'emplacements des caméras qui doivent bien être quelque part !

L'accès des voitures, c'est écrit en gros, est réservé à celles des pompiers et à celles des riverains... sauf que, pour la mairie, il y a riverain et riverain. Celui d'en haut et celui d'en bas:

Le riverain d'en haut a le privilège de pouvoir accéder à son immeuble, décharger son ravitaillement hebdomadaire, ses valises et paquets au pied de son immeuble. Le riverain d'en bas, NON !. Celui-là devra impérativement abandonner sa voiture à 50 mètres de chez lui, ahaner sous le poids des sacs et cabas (rappelons à la mairie qu'un pack de 6 bouteilles d'eau approche les 10kg) et prendre le risque qu'une hirondelle de passage, agacée de devoir slalomer entre bornes, poteaux et barrières sur son VTT clinquant, lui dresse un PV pour obstruction à la bonne marche du piéton et surtout à celle du fonctionnaire à pédales.

Là, il y a un point de droit qu'il conviendra d'éclaircir :  Le riverain d'en bas sera-t-il verbalisable en stationnant momentanément sur la zone du riverain d'en haut ? Ajoutons qu'il n'y a pas non plus de panneaux limitant la vitesse des piétons dans un secteur où les risques sont pourtant accentués par la présence du crottoir municipal judicieusement situé à la sortie de l'école.

Sécurité !  Telle est la devise du XIII° ! Nous remarquons néanmoins que, bizarrement, rien n'est prévu pour freiner les camions qui déboulent, moteur hurlant, du parking du temple Italie2 au sortir de la "zone piétonne"... càd la sortie de l'école.

Nous ne sommes pas certains que l'infatigable piéton de Paris que fut Léon-Paul Fargue aurait réussi à trouver de la poésie dans le dédale de panneaux, barrières et obstacles qu'on nous a infligé.

Après la ville lumière, on a maintenant droit à la ville barrière... quelle ambiance !

 

 

Vous trouvez ça moche ? Nous aussi !

 


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