Foutriquet  Thiers ou le prototype de                       l'enfoiré

les débuts  /  1830-1848 / 1848-1863 / 1870-1877

Acte IV             De l'apothéose... à la mort... enfin !

Depuis combien de temps y pensait-il en se rasant ?...

Pour s'être opposé à la politique de Badinguet, en particulier lors de la déclaration de guerre avec la Prusse, Foutriquet est rappelé par la récente Assemblée, élue à Bordeaux. Bismarck ne reconnaissant pas le "Gouvernement de Défense Nationale", il a bien fallu organiser des élections en catastrophe... Il est bien prévu de rédiger une nouvelle Constitution... mais l'urgence est de conclure la Paix alors que Paris, toujours encerclé, réclame la guerre à outrance. Alors, va pour Thiers... il se fait élire chef du pouvoir exécutif le 17 février. Le 28, il signe déjà avec Bismarck les préliminaires de paix... il arrive à conserver Belfort en échange de l'entrée des Prussiens dans Paris et l'abandon des canons que les parisiens ont payé de leurs deniers suite à la souscription lancée par Victor Hugo.

Le 1er mars, Bismarck ratifie l'armistice et les Prussiens défilent de Longchamp aux Champs Elysées... enfin, si l'on peut dire car seuls quelques bataillons défilent jusqu'à la Concorde où les statues ont toutes été recouvertes de crêpe noir... ambiance! Il reste à récupérer les canons qui font partie de l' accord de Paix.

Les parisiens ne l'entendent pas de cette oreille et nous arrivons là à l'épisode de la Commune dont la répression organisée par Thiers avec l'aide de Bismarck et de Mac Mahon aboutira à la semaine sanglante, du 21 au 28 mai.

Cette répression préméditée, délibérée est l'apothéose d'un vieux rêve: en finir une fois pour toute avec la plèbe, ce mouvement ouvrier si perméable aux appels internationalistes ! Elle le positionne en bonne place dans la hiérarchie des enfoirés... certes après les Staline, Pol Pot, Hitler etc... mais tout de même bien placé... l'intention était là.

Le 31 août, pour services rendus, Foutriquet reçoit le titre de Président de la République... pour deux ans. Il est ensuite chassé du gouvernement par les monarchistes et cède la place au vaincu de Sedan, Mac Mahon. Il meurt (enfin!) le 3 septembre 1877 ("le ventre à table") durant sa campagne électorale où il s'oppose à Mac Mahon. Son credo revenait encore dans ses derniers écrits  :

«On ne parle plus de socialisme et on fait bien. Nous sommes débarrassés du socialisme.»

Ouf ! le petit Jean-Foutre, le César en raccourci, Foutriquet n'est plus.

La bête est morte.

(il a eu de belles funérailles... "des funérailles d'Achille" dit-on, avec un beau mausolée... en porphyre, comme Napoléon !... poussière d'enfoiré ).

 

Fin de l' Acte IV

<<< FIN >>>