Acte IV
De l'apothéose... à la mort... enfin !
Depuis combien de temps y pensait-il
en se rasant ?...
Pour s'être opposé à la
politique de Badinguet, en particulier lors de la déclaration de guerre avec la
Prusse, Foutriquet est rappelé par la récente Assemblée, élue à Bordeaux.
Bismarck ne reconnaissant pas le "Gouvernement de Défense Nationale", il a
bien fallu organiser des élections en catastrophe... Il est bien prévu de
rédiger une nouvelle Constitution... mais l'urgence est de conclure la Paix
alors que Paris, toujours encerclé, réclame la guerre à outrance. Alors, va pour
Thiers... il se fait élire chef du pouvoir exécutif le 17 février. Le 28, il
signe déjà avec Bismarck les préliminaires
de paix... il arrive à conserver Belfort en échange de l'entrée des Prussiens
dans Paris et l'abandon des canons que les parisiens ont payé de leurs
deniers suite à la souscription lancée par Victor Hugo.
Le 1er mars, Bismarck ratifie l'armistice et les
Prussiens défilent de Longchamp aux Champs Elysées... enfin, si l'on peut
dire car seuls quelques bataillons défilent jusqu'à la Concorde où les
statues ont toutes été recouvertes de crêpe noir... ambiance! Il reste à
récupérer les canons qui font partie de l' accord de Paix.

Les parisiens ne l'entendent pas de cette oreille
et nous arrivons là à l'épisode de la Commune
dont la répression organisée par
Thiers avec l'aide de Bismarck et de Mac Mahon aboutira à la semaine sanglante, du 21
au 28 mai.
Cette
répression préméditée, délibérée est l'apothéose d'un vieux rêve: en finir
une fois pour toute avec la plèbe, ce mouvement ouvrier si perméable aux appels internationalistes ! Elle le
positionne en bonne place dans la hiérarchie des enfoirés... certes après
les Staline, Pol Pot, Hitler etc... mais tout
de même bien placé... l'intention était là.
Le
31 août, pour services rendus,
Foutriquet reçoit le titre de Président de la République... pour deux ans.
Il est ensuite chassé du gouvernement par les monarchistes et cède la place au vaincu de Sedan, Mac
Mahon. Il meurt
(enfin!)
le 3 septembre 1877 ("le ventre à table") durant
sa campagne électorale
où il s'oppose à Mac Mahon. Son credo revenait encore dans ses
derniers écrits :
«On ne parle plus de socialisme et on fait bien. Nous sommes débarrassés
du socialisme.»
Ouf ! le petit
Jean-Foutre, le César en raccourci, Foutriquet n'est plus.
La
bête est morte.
(il a eu de belles funérailles...
"des funérailles d'Achille"
dit-on,
avec un beau mausolée... en porphyre, comme Napoléon !... poussière
d'enfoiré ).
Fin de
l' Acte IV
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