Les moulins de la 
     Butte aux Cailles

des moulins, il n'y en a guère... des moulins, il n'y en a plus.

 

Ça va vite... le paysage que Georges Michel peint ( -> ) vers 1820 n'est déjà plus qu'un souvenir. La ville de Gentilly menacée de voir ses territoires "distraits" par leur attribution à Paris, les laisse à l'abandon. Les chemins ne sont plus empierrés, la friche et les buissons de ronces prospèrent. L'annexion est effective en 1860. Très vite, remontant des bords de la Bièvre, le bidonville grossit. Les moulins, à l'abandon, sont vite ruinés.

Depuis 1830, Paris s'est lancé dans des grands travaux qui attirent une main d'œuvre avide de travail. La ville grossit de 300.000 personnes en 20 ans.

Les ouvriers n'habitent évidemment pas les immeubles luxueux qu'ils construisent en pierres de taille. Sur la Butte, les terres vierges dont personne ne veut ( "le cloaque de la Bièvre" ) permettent  l'installation anarchique de modestes maisons populaires. Très vite, les moulins n'ont plus d'ailes. Pourtant, il n'y a pas si longtemps, le géographe Roussel  en recensait encore une bonne quinzaine en 1730. En 1626, Charles de Lamberville en dénombrait 84 !  Mais... il y a moulin et moulin. Sur la Butte, il y a ceux qui ont des ailes... au pied de la Butte, il y a ceux qui ont une aube.

 

Sur ce plan, dressé en 1760 par Robert de Vaugondy, trois moulins à vent non identifiés sur la route de Fontainebleau (Bd de l'hôpital) vers la rue du Banquier.

 (<-- agrandir)...

 

 

Ci-dessous, une liste de quelques moulins, entre la Poterne et la Seine, probablement incomplète... on vous laisse le soin de distinguer les moulins à vent des moulins à eau !

  • le Moulin des Merveilles
  • le Moulin de la Pointe
  • le Moulin des Prés
  • le Moulin-Vieux
  • le Moulin de Livry
  • le Moulin de Gentilly
  • le Moulin Saint Marcel
  • le Moulin Jehan de la Crolle

 

  • le Moulin Croulebarbe
  • le Moulinet
  • le Moulin de la Fortune
  • le Moulin des Couronnes
  • le Petit Moulin
  • le Moulin Coupeau
  • le Moulin du Ponceau
  • le Moulin d'Aletz

réponses  

Le plus ancien connu semble être, sans conteste, le Moulin Jehan de la Crolle ("plus ancien que Notre Dame") siué sur la Bièvre. Il était bâti comme une forteresse avec remparts, créneaux et même un "signal" (tour de guet) qui lui avait été adjoint, bâti sur une petite éminence au dessus du moulin. Au début du XIX° siècle, il fonctionnait encore, ses aubes actionnaient alors les soufflets d'une fonderie.

Dans notre imaginaire, un moulin, ça moud le blé, ça sent la farine (meunier, tu dors...) erreur!

Les moulins permettaient toute industrie. Si un moulin moud, un autre meut.

Ainsi, quand le moulin Jehan de Crolle actionne le soufflet d'une fonderie, celui de Croulebarbe actionne encore au début du XIX° siècle, une tréfilerie, d'autres fabriquent du papier etc... tout ce qui peut être mu par un axe, une scie, un battoir etc...

commentaires ?...

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