Gentilly           

étymologie / historique         

Etymologie : Un nom, deux hypothèses:

 1.    Commençons par la plus ancienne, elle est associée à la découverte d'un aqueduc gallo-romain au XIX° siècle. Cet aqueduc amenait l'eau (de la Bièvre ?)  jusqu'à un domaine qu'un brave romain avait entrepris de coloniser. Comme tout bon romain, il voulait faire ses ablutions, il lui fallait donc ses thermes... donc de l'eau. Selon cette première hypothèse, Gentilly serait donc une déformation de Gentiliacum, autrement dit "la terre de Gentilius".

Mais, nous n'avons que peu d'informations sur ce citoyen... qui avait tout de même accumulé suffisamment de sesterces derrière les armées de l'Empire pour se faire bâtir un aqueduc perso avec villa/piscine à l'arrivée.

2   Seconde hypothèse... le secteur de Gentilly était déjà habité et cultivé (il l'était d'ailleurs depuis le paléolithique) lorsque l'impayable Dagobert en fait don à Saint Eloi. Ça se passe au VII° siècle, le lieu était déjà connu pour avoir été cité comme domaine royal un siècle plus tôt.

Le bon Saint Eloi lui dit "ô mon Roi..." et y installe alors une "colonie" d'orfèvres qui, s'ils savaient travailler les métaux précieux, étaient tout à fait ignorants des choses de la religion locale, donc païens. On les appelait des "gentils".

Si nous nous référons à l'histoire du mot, "gentil" sous-entend "bonnes manières", "bien né"... et bientôt "gentilhomme".  Bref, ces gentils étaient sans doute d'agréable compagnie et n'incommodaient pas l'autochtone.

Saint Eloi entreprit de les normaliser (lire convertir), ils conservèrent néanmoins ce nom de "gentils"... qui aurait ensuite donné Gentilly.

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Historique:  L' histoire de Gentilly remonte à la nuit des temps... bien avant la construction de l'église Saint Saturnin qui date tout de même du XIII° siècle (reconstruite au XVI°). Le village est né de la Bièvre et de son plateau.

La Bièvre, sinueuse et limpide, a d'abord attiré les lavoirs comme on en trouve dans tout village. Mais, au fur et mesure de l'installation de tanneurs et mégissiers au pied de la Butte aux Cailles, les blanchisseries durent remonter la rivière à la recherche d'eau propre. Bientôt, la Blanchisserie devient une véritable industrie caractéristique de Gentilly.

Quant aux carriers, eux s'étaient installés sur le plateau. De grandes roues de charpente étaient installées pour hisser les blocs de carrière jusqu'au niveau du sol.

La qualité de la pierre de Gentilly était reconnue. On dit que Notre Dame de Paris a, en grande partie, été construite avec cette pierre. Sur les plateaux, le décor industrieux devait ressembler à cette illustration (ci dessus) des carrières de Malakoff qui laisse penser que de nombreux charpentiers devaient aussi hanter la ville.

XIX° siècle

Avec les décisions de Thiers, avalisées d'une part par la Loi des Bastilles (1841) et d'autre part par la construction effective des fortifications (1860), la commune de Gentilly* est amputée des deux tiers de sa surface en 1860 (le Petit Gentilly, la Maison Blanche, Bel Air, la Glacière et... la Butte aux Cailles). Une seconde annexion (1897) sera décidée plus tard pour la création du Kremlin-Bicêtre.

tout comme les autres communes du sud de Paris: Issy, Ivry, Montrouge et Vanves.

 

 

Gentil soyez. Gentil serai.

 

Telle est la devise du Gentilléen. A première lecture, ça paraît anodin mais, très vite, on ressent quand même comme un malaise, presqu'une menace. Quelque chose comme " toi, mon gars, t'as intérêt à filer doux ". Non ? ça ne vous fait pas ça ? 

 

Comme toute ville, Gentilly a essaimé... connaissez vous, chers Gentilléens, l'histoire du Moulin Michel du sieur Michel de Gentilly ?...ça se passe au Québec... il y a déjà quelques siècles. C'est par ici.

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